L’Abel et la Bête : le socle

Concepts

Dès le départ, j’aimais bien l’idée d’acculer la Bête, traquée pour accentuer le côté féroce de l’animal. Une pente qui monte, et dont l’épaisseur diminue progressivement, dans le même esprit que celui du socle initial, constituerait l’essentiel du socle.

Lui opposer un Doppelsöldner semblait aussi intéressant : il a l’air plus petit, plus fragile (toute proportion gardée) et lui donner l’avantage ne tombe pas sous le sens, et donc peut amener le spectateur à s’interroger sur le pourquoi...

Pour rappeler ce brave guerrier, des colonnes en ruines, qui s’opposent à l’avancée de la langue de pierre.

On tient les concepts, reste à concrétiser.

Les colonnes

Je voulais sortir des colonnes du silence Rackham et autres grands classiques. J’ai donc décidé de mouler de nouveaux tronçons de colonnes, plus gothiques.

Magie de la machine-outil et voilà une plaque de mousse d’isolation, pleine de petits trous.

Le moule est placé sur une plaque de verre, et l’étanchéité assurée avec de la pâte à modeler.

On coule un peu de plâtre-résine Pébéo dedans et on attend que ça prenne.

On démoule en détruisant le moule (mais vraiment bien détruit...).

La mousse ne donne pas un rendu très lisse, mais avec un peu de papier de verre, la colonne devient présentable.

Construction

Il est temps de réfléchir à la composition du socle, avec un peu de pâte à modeler :

• Deux diagonales rouges pour la bête qui convergent pour l’acculer ;
• Des barres bleues pour la confiner (qui rappellent le guerrier de l’autre affreux) ;
• L’épée qui coupe le triangle en deux.

Nota : c’est la première fois que je réfléchis autant à la composition, mais j’ai du mal : envoyez vos remarques !

Milliput

Jaeckel a validé le concept, je passe au milliput pour le sol.

Je commence par un coffrage en carte plastique sur trois côtés, qui sera supprimé une fois le milliput sec, pour avoir un beau fini des bords.

Avec les personnages (le Doppel est le mien, retiré de son socle pour les besoins de la cause).

Les colonnes ne sont pas encore collées (et donc certaines penchent provisoirement).

L’autre tête de piaf n’aime pas la petite colonne, il préfère les grosses (allez savoir ce que ça cache ).

Je remplace donc la colonne du premier plan et je sous-couche (je commence même à faire cracher l’aéro avant de me rappeler que je dois faire une photo, d’où les ombres grises).

Sur les conseils (ordres ??) du compère, je rajoute aussi un petit bout de falaise qui s’effondre pour montrer que la bête ne doit plus reculer.

La peinture

J’utilise les mêmes couleurs que sur le socle initial de la Gueule des Abysses, à savoir :

• Tamiya Field blue XF 50 assombri avec du Sea blue XF 17 ;
• Uniforme Luftwaffe PA ;
• Du blanc et du Menoth White Highlight pour les lumières ;
• Pour les ombres : Bleu sali foncé PA, rouge violet PA, Rouge noir PA, Marron Royal Navy PA et bien sûr un peu de noir.

Pour les colonnes, je repars du Uniforme Luftwaffe PA, éclairci avec du Bleu ciel PA. On accentue avec du Menoth white highlight P3 et du blanc. Quelques ombres au Bleu de Prusse sont ajoutées et des traces de Catachan green sur les zones proches du sol.

Reste à fignoler : il nous faut rappeler la couleur de la bête sur le sol : c’est le rôle dévolu aux ossements.

Ils proviennent de trois sources :

• Grappes plastiques GW (goules et chariot macabre ;
• Résidus piochés dans des pelotes de réjection ;
• Sculptures personnelles en milliput.

Ils sont peints avec les couleurs de la peau de la bête :

• Kommando Khaki + Bestial Brown (une pointe)
• Menoth white highlight
• blanc
• Catachan green dans les ombres.

On termine avez un peu de poussière à base de pigments secs, dans les tons gris-bleu.

Quelques photos