Le socle de Rackham Blues

Article publié le dimanche 20 janvier 2008 par Mikael



Un petit bouquet de fleurs sur la table de chevet d’un malade en phase terminale, ça peut aider... Du coup, avant la fin murmurée (baillonnée ?) du Dragon Rouge, s’ouvre la périodes des hommages.

Alors autant faire un socle "Rackham old style", imitation de tout ce qui nous a fait triper dans les année de gloire du reptile vermillon.

Du coup, une colonne du silence brisée, des feuilles mortes et du plâtre, tous les ingrédients sont là pour se replonger dans les bonnes années et installer nos deux diablotins.

Moulage

Les colonnes du silence je n’en possède qu’une, et ça me ferait de la peine de la couper en petits morceaux. On va donc la mouler en plâtre, histoire de sauver la relique, et de tester une nouvelle activité cuisine :) .

Je file dans mon placard à bazar (bon ok, UN de mes placards à bazar...) pour chercher le paquet d’Alginate (un peu de culture ?) que j’ai acheté compulsivement il y a déjà quelques semaines (toi aussi, achète compulsivement en même temps, moi je l’ai payé un peu moins de 12 euros... :-P). Je lis la notice, ça parle d’algues et de gobelets en plastique, bref ça n’a pas l’air compliqué.

Dans un gobelet transparent, on prépare le modèle : une colonne du silence, fixée avec une boule de pâte à modeler collante.

Dans un autre gobelet, on prépare le bain d’algues : de la poudre et de l’eau (deux volume d’eau pour un de poudre). Ca sent rien, ça fait pas de bulles, ça a même pas l’air toxique (je me demande pourquoi j’utilise un tel produit, c’est bien moins fun que la photodécoupe).

Ensuite, on verse le mélange obtenu dans le gobelet 2 dans le gobelet 1. Là non plus rien de très difficile ; par contre, nouvelle déception, ça n’attaque ni la table ni les doigts... :(

On attend 15 minutes, et on démoule comme un cake, en s’aidant d’un couteau (à bout rond).

Il suffit enfin de couper le moule en deux, avec soin. C’est un peu gluant au toucher, et humide. Petit souci, ça fait des bulles malgré le soin de l’opérateur. Notre pièce achevée ne sera pas exempte de défauts : pas la peine d’espérer refaire des pièces pour le marché noir ! Par contre, pour faire des ruines en plâtre, ça ne devrait pas être trop grave.

On fait un trou dans le fond du gobelet. On replace le moule réassemblé dans le gobelet. On retourne le tout (c’est beaucoup plus simple...) et on verse le plâtre de modelage (en fait du plâtre résine).

On attend 30 à 40 minutes que le plâtre prenne. Et on démoule.

Bon comme prévu, il y a des défauts. Sur la première, une bulle sur le visage. La suivante sera mieux (c’est beau l’expérience... on tapote au versement, ça permet de virer les bulles et on fait un plâtre un peu plus liquide...d’ailleurs il faudra augmenter un peu le volume d’eau dans l’alginate pour la prochaine expérience).

Le moule ne se conserve pas longtemps, même si une boîte hermétique améliore les chose, l’eau s’évapore et le moule n’est plus jointif deux jours après.

Au final, deux colonnes du silence, exploitables pour une somme modique, ça semble une bonne affaire (surtout par rapport au siligum, plus précis, réutilisable mais bien plus cher). Le procédé paraît assez sain. Il est facile à mettre en oeuvre et donne envie de recommencer.

Fabrication du socle

Le thème de la ruine me semble approprié vu le propos, c’est très en phase avec l’état de la marque et le Rackham old Style.

Une plaque de plâtre résine (coulée en même temps que les colonnes, pour pas gâcher...) est gravée avec les outils de dentiste habituels et un scalpel.

La colonne est brisée et comme c’est du plâtre, les cassures sont faciles à faire et sont "naturellement naturelles".

On essaye des dispositions équilibrées à froid, et on colle une fois décidé.

De petits morceaux de plâtre et des sables de grains variables sont collés sur certaines parties du socle.

C’est simple, assez rapide, mais ça me plaît bien !

La peinture du socle

Il faut passer à la peinture, et donc à la traditionnelle sous-couche blanche GW.

Après un essai raté avec un gris jaunâtre, je sors l’artillerie (l’aérographe) et les Tamiya. Première couche : Tamiya XF 25 Light Sea Grey.

Les ombres et les lignes de creux sont repris avec du XF 63 German Grey.

On reprend du XF 25, puis du XF 25 additionné de blanc.

On commence ensuite le travail aux pinceaux : des jus, des jus et des jus... et puis des glacis... les ombres et les lumières sont reprises et colorées à de multiples reprises. Les couleurs utilisées sont nombreuses et variées, mais prises pour la plupart dans la palette des deux démons.

Il y a donc :

  • du Catachan Green GW ;
  • du Rouge cadmiun brulé PA 814 ;
  • de l’Orange intense PA 851 ;
  • de l’Aurore PA 911 ;
  • du Marron doré alezan doré PA 877 ;
  • de l’Uniforme anglais PA 921 ;
  • de l’Ocre marron PA 856 ;
  • du noir ;
  • du Beige PA 917 et du blanc pour les lumiéres (parfois avec un peu de Gris Codex GW).

Les photos suivantes montrent l’évolution du travail.

Pour rappeler la peau des affreux, on utilise des feuilles mortes rouges (des graines de bouleaux, soigneusement sélectionnées pour leur petite taille) peintes en rouge avec les couleurs de la peau :

  • Rouge cad. clair PA 910 ;
  • Rouge cad. vermillon PA 909 ;
  • Rouge cad. brulé PA 814 ;
  • Aurore PA 911.

Le résultat

Après des tests avec les figurines, quelques zones sont reprises et foncées (en particulier sur le tronçon au premier plan...)

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