Une bombe, un lapin, quatre possibilités

Article publié le samedi 4 février 2006 par Denis
Mis à jour le samedi 3 novembre 2007



Mon entrée pour le TEC Alice de la ML Figurines_fr...

Préparation

Les étapes classiques qui précèdent la peinture : ébarbage, suppression des lignes de moule et de la barre de socle, tigeage, ponçage au papier P400 et finition au Scotch Brite : l’objectif est d’avoir une surface polie qui réfléchisse la lumière pour bien visualiser où poser les éclaircissements. Les seins, le visage et la chute de reins de la miss seront nos cibles prioritaires :p

La figurine est ensuite sous-couchée en blanc par plusieurs pulvérisations (aussi légères que possible) de Skull White GW en bombe.

Peinture

L’idée de cette palette limitée m’est venue d’une impressionnante figurine Wyrd Miniatures réussie avec seulement quatre pots (Dark Flesh, Shadow Grey, Skull White et Chaos Black) et beaucoup de talent (celui d’Eric Johns) : c’est .

Une fois n’est pas coutume, j’ai commencé par le visage : avec des mélanges non maîtrisés comme c’est le cas ici, autant aller directement au plus important : la peau. Si ça rate, le passage à la trempette d’acétone ne fait pas encore trop mal...

La base est donc un mélange 40/60 de Dark Flesh et de Shadow Grey (je voulais une teinte un peu froide) auquel j’ajoute une pointe de blanc. Avec une peinture très diluée, plusieurs passages sont nécessaires pour obtenir un rendu uniforme. Comme les yeux sont plutôt fins, je préfère les traiter à ce stade avec le classique trait noir, dans lequel je peins un trait blanc, légèrement teinté par un glacis de Shadow Grey, et un dernier point noir pour orienter le regard.

Il s’agit ensuite d’éclaircir progressivement cette peau : à la base Dark Flesh / Shadow Grey, j’ajoute de plus en plus de blanc et j’applique ces mélanges très dilués à la pointe du pinceau pour laisser « diffuser » la peinture sur les joues, les pommettes, les seins, le menton et le nez. Je vais ainsi jusqu’au blanc pour les parties les plus éclairées en m’assurant de toujours travailler avec une peinture très diluée pour ne pas faire de marques claires qui seraient délicates à rattraper.

Une fois la peau terminée, je détoure les bretelles de la robe avec un mélange de noir et de Shadow Grey. Il est temps de passer à la robe...

Avec une plastique digne de Jessica, la femme de Roger Rabbit, le rouge s’imposait ! En avant donc le Dark Flesh pur, que j’applique dilué en plusieurs couches pour obtenir une base propre sur laquelle travailler. Ensuite, avec du blanc pur, je pose les base de mes éclaircissements aux endroits repérés pendant la préparation : les seins, le haut de la cuisse, quelques plis de la robe et les fesses. Avec des mélanges assez clairs de Dark Flesh et de blanc, j’essaie de fondre peu à peu le blanc des zones les plus lumineuses avec le reste de la robe : ainsi, le haut de la cuisse droite est blanc, tandis qu’avec des traits de Dark Flesh/blanc, j’éclaircis de manière moins violente jusqu’à mi-cuisse.

À ce stade, le résultat est tout sauf convaincant. Il faut maintenant fondre ces zones très claires avec le reste de la robe avec des glacis de Dark Flesh pur. Une fois que les marques claires de blanc ou de Dark Flesh/blanc ne sont plus visibles... recommencez autant de fois que nécessaire en éclaircissant au blanc puis en glaçant au Dark Flesh. Le principe est d’éclaircir le Dark Flesh sans en atténuer l’éclat par un mélange direct avec du blanc. Pour finir, j’ai par endroit marqué un peu plus les ombres avec un très léger glacis de Shadow Grey pur (notamment sous les seins et dans quelques plis à l’arrière de la robe). Rétrospectivement, j’aurais peut-être dû partir sur une base blanche, et travailler avec des glacis de Dark Flesh pour progressivement teinter ma robe jusqu’au rouge profond, en ne passant qu’un ou deux fois sur les parties claires. Le résultat aurait sans doute gagné en netteté. La prochaine fois...

Pas de femme fatale sans jambes gainées de bas : Alice aura donc les siens. La base utilisée est plus sombre que pour le visage, puisque cette fois, seuls le Dark Flesh et le Shadow Grey sont utilisés. J’éclaircis ensuite avec des mélanges très dilués de base + blanc, sans aller aussi loin que sur le visage ou les seins, car les jambes sont dans l’ombre. Je finis par passer plusieurs glacis de noir pour figurer les bas de la belle. Je détoure ensuite au noir pur les zones en contact avec la robe ou les souliers, que je peins dans des tons identiques à ceux de la robe.

Retour aux accessoires de la miss : son revolver et sa cible, une peluche de lapin. Avant d’y accéder, je termine les bras dans des tons similaires à ceux du visage, en n’éclaircissant au blanc que les épaules.

Pour les bracelets et le revolver, pas de couleur : juste un MNM en noir et blanc. Sur une base noire, j’éclaircis sur des zones assez restreintes avec une ou deux nuances de gris. Contrairement à la peau, il n’est pas question ici d’éclairage diffus ; les parties lumineuses doivent trancher et sont au final rehaussées par quelques points de blanc placés aux endroits qui concentrent la lumière : angles, arêtes, et haut et bas du canon.

Pour le lapin, je suis parti d’une base de Shadow Grey + noir + blanc (les deux derniers sont minoritaires), et j’ai éclairci la peluche avec des mélanges de plus en plus clairs de Shadow Grey et de blanc, jusqu’au blanc pur (toujours très dilué !) sur la tête du lapin. Avec un blanc un peu plus épais, j’ai éclairci par petits points la queue, préalablement ombrée avec un lavis de Shadow Grey + noir : le blanc de la queue devait trancher, tout comme la ouate visible à l’arrière du crâne, peinte sur le même principe. Le résultat tranchant trop avec le reste de la figurine, j’ai repris les ombres avec un lavis de Shadow Grey + Dark Flesh.

Pour finir, je voulais une chevelure claire : je suis donc parti sur un mélange de blanc, noir, Dark Flesh et Shadow Grey, que j’ai éclairci en ajoutant de plus en plus de blanc, et que j’ai ombré avec des lavis très dilués de Dark Flesh + Shadow Grey + blanc. Le serre-tête dans les cheveux est d’abord travaillé en noir et blanc (et gris bien sûr) : une fois que la lumière et les ombres définies, j’ai simplement appliqué un glacis de Dark Flesh, rehaussé d’un soupçon de blanc au sommet de la tête.

C’est tout pour la peinture !

Le socle

Pour rester dans les mêmes tons qu’Alice, le socle est un simple pavage gravé dans une plaque de milliput. Après l’avoir sous-couché à la bombe de Chaos Black GW, j’ai éclairci les bords avec quelques mélanges de gris. La pierre est légèrement teintée avec un lavis de noir + Dark Flesh et pour finir striée par un brossage léger de gris clair.



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