Figostage avec Thomas David, le retour !

La vengeance du peintre masqué

Participer à un figostage avec Thomas David, c’est une expérience des plus intéressantes. Aussi, quand se présente la possibilité d’y retourner, deux ans après le premier, je n’ai pas hésité une seconde.

En plus Jaeckel ne pouvait pas y aller, me permettant enfin de progresser sans lui, pour lui montrer qui est vraiment le meilleur !!!

La figurine choisie était une demoiselle un peu défraîchie, troisième membre de la piétaille damnée de la gamme Helldorado. Cette demoiselle de petite vertu allait avoir le teint pâle et l’allure miteuse et glauque qui sied à une âme perdue aux Enfers.

Comme pour les autres figostages, j’ai pris le parti de copier le schéma de couleur du prof (dans les grandes lignes) histoire de ne pas accuser la peinture (trop grasse ou pas assez ) quand je suis dans l’impossibilité de faire comme lui.

Après l’ébarbage, on applique une sous-couche blanche GW légèrement et sans trop forcer.

On passe ensuite à la peinture proprement dite, en traitant les parties dans l’ordre où l’on s’habille. En premier lieu donc :

La peau

Le mélange de base est obtenu avec un mélange 2/3 Astronomicon Grey (GW fondation) et 1/3 Codex Grey (GW). Il est passé en lavis successifs en insistant dès le départ sur les parties ombrées (en lumière zénithale) de manière à faciliter le travail de contraste.

Ensuite on ajoute un peu de Codex Grey dans le mélange, et on recommence en se concentrant sur les zones d’ombre.

On continue en assombrissant le mélange avec du noir et une très légère touche de Bleu marine foncé PA.

On commence à éclaircir avec le mélange de base, dans lequel on ajoute peu à peu du blanc.

On continue à déposer des couches fines et transparentes de peinture plus claire.

Ensuite, on ajuste peu à peu en alternant ombres et lumières et glacis de teintes intermédiaires pour fondre le tout.

Encore et encore C’est long mais le résultat est intéressant !

Après une bonne matinée de travail et un bout d’après-midi, le prof nous fait passer à autre chose... la peau sera reprise sur le même principe lors des poses et à la maison.

Il est temps de passer au jupon.

Le Jupon

Il est temps d’introduire un peu de couleur, du vert, puisque c’est l’idée, un camaïeu de vert légèrement acidulé.

La base est donc un mélange de Codex Grey, Astronomicon Grey et de Vert Scorpion GW.

Les ombres sont entamées en ajoutant du Codex Grey au mélange.

Toujours plus de Codex Grey avec une pointe d’encre Dark Green GW.

Les lumières sont placées en ajoutant du blanc à la teinte de base.

Là encore, le tout est rectifié, corrigé et retravaillé par lavis et glacis pour améliorer le contraste.

Le jupon étant quasi fini, on attaque un gros morceau : la robe.

La robe

La robe est vert-de-gris elle aussi, mais sombre pour contraster avec les autres parties.

La base est un mélange de Charadon Granite (GW Fondation), de Codex Grey et d’encre Dark Green GW.

Ouille ! j’ai mal mélangé le Charadon Granite et la couche est un peu grasse . Je reprends la couche de base avec des lavis successifs pour rattraper le coup. (À la maison c’est sûr, c’était la trempette direct )

À force, la couche est correcte, j’ai eu chaud....

On commence par des éclaircies, une fois n’est pas coutume. La teinte plus claire est obtenue par adjonction progressive de Codex Grey.

On continue avec toujours plus de lavis et de glacis et de Codex Grey.

Toujours des éclaircies, avec un peu de Chair Pourrie GW en plus dans le mélange

La robe n’est pas finie, mais le principe étant pigé, on passe à la suite et on colle le bras d’épée de la dame. Un peu de milliput posé au pinceau gomme et lissé au pinceau vient masquer la jointure.

L’épée

Pour les métaux (peu nombreux ici), le prof reste fidèle à ses principes : une base mélangeant pigments métalliques et pigments mats : ici un mélange de chainmail et de Gris Codex (désolé pour la photo, mais c’est du direct ).

Les ombres sont portées en ajoutant du noir et de l’encre Dark Green GW en glacis sur la partie inférieure de la lame, et en dégradé sur la partie proche de la garde et celle proche de la pointe sur la face qui reçoit la lumière. (Là encore la photo n’offre pas une visibilité exceptionnelle, c’est le moins que l’on puisse dire.)

On reprend les lumières avec du Mithril Silver GW et une touche de Met11 Humbrol.

Sur cette photo faite à la maison, on peut voir un peu mieux le travail sur le métal.

Les gants

Pour les gants, les mélanges utilisés sont les mêmes que pour le jupon.

Une base de Codex Grey, Astronomicon Grey et de Vert Scorpion est donc employée.

Les ombres sont entamées en ajoutant du Codex Grey au mélange, et ensuite plus de Codex avec une pointe d’encre Dark Green.

Les lumières sont obtenues en ajoutant progressivement du blanc à la base.

Enfin, comme toujours, on ajuste et on réajuste avec des lavis et des glacis.

La finition du visage

Le visage, c’est le point central de la plupart des figurines, du coup on lui accorde une grande attention. Du coup, le prof peint un « schéma » pour les yeux et la bouche :

On reprend l’idée mais avec des gris (Charadon plus noir, et Codex) et du vert (Scorpion Green). En petit, ça donne ça :

En plus gros :

On passe aux détails : la gemme, les pustules et on retouche tout ! et encore et encore ! Thomas est un maître exigeant !!!

Le stage est fini ! C’était le pied !

Le prof est précis dans ses explications et les membres des Chevaliers du Centaure très sympathiques. Vivement le prochain et merci à Naoned pour l’organisation sans faille !

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À la maison :

Il reste à finir le dos, les retouches et le sang :

• les pièces rajoutées dans le dos sont traitées avec les mêmes mélanges que la robe et les gants en variant les proportions ;

• les retouches sont essentiellement des touches de blanc ou des lavis sombres pour augmenter les contrastes ;

• le sang est obtenu avec des mélanges d’encres rouge et noire GW.

Le socle

Un bout de plâtre sculpté en forme de trottoir, un petit rat en fimo (par la magie du siligum) des matières organiques fétides qui se mêlent au sang dans la rigole... Hum, c’est d’enfer